Un immense espoir est né en Tunisie, pas seulement pour les tunisiens, le Maghreb, ou le monde arabe, mais pour le monde entier.
En effet, voici une révolution citoyenne, non télé-guidée par une puissance étrangère, par une puissance religieuse ou idéologique, mais une révolution tout de même, avec des revendications fortes et précises, une alliance nationale et populaire, et une fermeté dans l'engagement que seul le désespoir peut générer.
Alors que la révolte gronde à présent en Égypte, la tension semble être redescendue d'un cran en Tunisie, suite au départ du dictateur Ben Ali. Avec un gouvernement transitoire, dirigé par M. Mohamed Ghannouchi, et assurant l'intérim, des élections sont prévues pour le 1er semestre 2011.
A première vue, il semble que la révolution Tunisienne, dite de Jasmin, ait réussi : départ du dictateur, organisation des premières élections libres dans le pays, bain de sang général évité. Cependant, l'oligarchie proche du clan Ben Ali, et notamment l'armée, ne comptent pas pour autant abandonner le pouvoir. On peut dors-et-déjà parier sur la présence aux élections de personnalités présentées comme "neuves", mais en réalité soutenues par d'anciens apparatchiks du pouvoir, et/ou par les Etats-Unis. Les premières versions du gouvernement de transition n'étaient d'ailleurs pas exempts de ces fantômes du passé.
Les revendications populaires concernent aussi bien la dictature elle-même (absence de démocratie, torture des opposants, etc.) que le rejet d'un nouvel ordre économique imposé par la mondialisation, et qui fait flamber les prix. Le futur gouvernement issu des urnes saura-t-il répondre à ces attentes ?
Alors, pour bien faire, cette révolution doit rester populaire : une alliance sacrée entre les couches les plus pauvres de la société tunisienne et la bourgeoisie locale, avec l'aide bienveillante d'une diaspora désintéressée politiquement.
Si la révolution tunisienne se cantonne à des élections, alors elle aura partiellement échoué. En effet, et nous le savons bien en occident, les élections font le jeu des partis, et les partis font le jeu des puissances d'argent. Ces partis changent les choses à la marge, sans rien modifier de l'essentiel : le statu quo dans la répartition des richesses.
Si les tunisiens veulent du changement, alors ils devraient organiser des états généraux en vue d'une constituante. Cela passe par des cahiers de doléances, ainsi que le suggère la Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives :
http://humanite.fr/25_01_2011-les-cahiers-du-tiers-immigre-463288
Mais il s'agit d'un processus plus large, comme le rappelle John Groleau de l'association Pour Une Constituante :
http://www.pouruneconstituante.fr/spip/spip.php?article357
En effet, voici une révolution citoyenne, non télé-guidée par une puissance étrangère, par une puissance religieuse ou idéologique, mais une révolution tout de même, avec des revendications fortes et précises, une alliance nationale et populaire, et une fermeté dans l'engagement que seul le désespoir peut générer.
Alors que la révolte gronde à présent en Égypte, la tension semble être redescendue d'un cran en Tunisie, suite au départ du dictateur Ben Ali. Avec un gouvernement transitoire, dirigé par M. Mohamed Ghannouchi, et assurant l'intérim, des élections sont prévues pour le 1er semestre 2011.
A première vue, il semble que la révolution Tunisienne, dite de Jasmin, ait réussi : départ du dictateur, organisation des premières élections libres dans le pays, bain de sang général évité. Cependant, l'oligarchie proche du clan Ben Ali, et notamment l'armée, ne comptent pas pour autant abandonner le pouvoir. On peut dors-et-déjà parier sur la présence aux élections de personnalités présentées comme "neuves", mais en réalité soutenues par d'anciens apparatchiks du pouvoir, et/ou par les Etats-Unis. Les premières versions du gouvernement de transition n'étaient d'ailleurs pas exempts de ces fantômes du passé.
Les revendications populaires concernent aussi bien la dictature elle-même (absence de démocratie, torture des opposants, etc.) que le rejet d'un nouvel ordre économique imposé par la mondialisation, et qui fait flamber les prix. Le futur gouvernement issu des urnes saura-t-il répondre à ces attentes ?
Alors, pour bien faire, cette révolution doit rester populaire : une alliance sacrée entre les couches les plus pauvres de la société tunisienne et la bourgeoisie locale, avec l'aide bienveillante d'une diaspora désintéressée politiquement.
Si la révolution tunisienne se cantonne à des élections, alors elle aura partiellement échoué. En effet, et nous le savons bien en occident, les élections font le jeu des partis, et les partis font le jeu des puissances d'argent. Ces partis changent les choses à la marge, sans rien modifier de l'essentiel : le statu quo dans la répartition des richesses.
Si les tunisiens veulent du changement, alors ils devraient organiser des états généraux en vue d'une constituante. Cela passe par des cahiers de doléances, ainsi que le suggère la Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives :
http://humanite.fr/25_01_2011-les-cahiers-du-tiers-immigre-463288
Mais il s'agit d'un processus plus large, comme le rappelle John Groleau de l'association Pour Une Constituante :
http://www.pouruneconstituante.fr/spip/spip.php?article357
http://www.agoravox.tv/actualites/international/article/tunisie-election-d-une-assemblee-29425
RépondreSupprimerhttp://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/12/12/tunisie-l-ancien-opposant-moncef-marzouki-elu-president-de-la-republique_1617664_3212.html#ens_id=1585247
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