Aujourd'hui, ce qui retient notre attention, c'est bien évidemment la situation en Libye. Depuis 2 mois, les pays arabo-musulmans se révoltent contre leurs dirigeants, et contre la nature dictatoriale des régimes en place dans leurs pays. Cette révolte a commencé en Tunisie, et a abouti notamment au départ du dictateur Ben Ali.
La révolte libyenne a commencé il y a plus d'un mois, le 13 janvier, et pourrait malheureusement dégénérer en guerre civile, à cause de la folie d'un homme : Kadhafi. Celui-ci refuse de quitter le pouvoir, ce qu'il a d'ailleurs réaffirmé hier dans une allocution télévisée terrifiante, disponible ici.
Pour prendre la mesure de sa folie, voici une courte citation de son discours : "La Libye dirige l'Afrique, l'Asie, et même le monde". Pourquoi pas l'univers, pendant qu'il y est !
Mais revenons au sujet, qui ne laisse pas vraiment de place à la plaisanterie. Dans le discours prononcé hier soir, il se dit prêt à mater la révolte dans son pays à coup de "boucherie" (le terme est de lui). Boucherie est effectivement le mot qui vient à l'esprit, quand on repense à l'épisode dramatique survenu avant-hier, au cours duquel des avions de l'armée libyenne ont tiré sur leurs propres citoyens.
Les bilans provisoires des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre font état de plusieurs centaines de victimes.
Rappelons que cette boucherie est réalisée en partie avec des armes et des munitions françaises puisque, même si les avions Rafales négociés avec la Libye en 2007 et en 2010 n'ont pas encore été vendus, l'armée de l'air libyenne dispose quand même d'avions Mirages.
On ne peut que s'indigner devant le magistral retournement de veste de nos dirigeants, qui copinaient avec Kadhafi ces dernières années, et qui fustigent maintenant leur ancien copain... Kadhafi appelait Sarkozy son "frère", et l'actuel ambassadeur de France en Tunisie son "fils"...
A noter que Kadhafi a perdu le contrôle de l'Est du pays ; le ministre de l'intérieur a démissionné et a indiqué son ralliement à la révolution ; 2 pilotes d'avion de l'armée libyenne ont déserté et se sont enfuis à Malte avant-hier, après avoir refusé de tirer sur la foule. Aujourd'hui, c'est un avion militaire libyen qui s'est écrasé, après que l'équipage ait refusé de bombarder la ville de Benghazi, puis se soit ejecté. Ceci semble indiquer que l'armée ne soit pas toute entière derrière Kadhafi.
Enfin, certains des diplomates et ambassadeurs libyens actuellement en poste ont également démissionné, pour protester contre la violence de la répression.
En France aussi, notre président doit faire face à une fronde de diplomates et d'ambassadeurs, ce qui est la moindre des choses quand on constate l'amateurisme avec lequel l'Élysée de Nicolas Sarkozy gère les affaires étrangères de la France.
La révolte libyenne a commencé il y a plus d'un mois, le 13 janvier, et pourrait malheureusement dégénérer en guerre civile, à cause de la folie d'un homme : Kadhafi. Celui-ci refuse de quitter le pouvoir, ce qu'il a d'ailleurs réaffirmé hier dans une allocution télévisée terrifiante, disponible ici.
Pour prendre la mesure de sa folie, voici une courte citation de son discours : "La Libye dirige l'Afrique, l'Asie, et même le monde". Pourquoi pas l'univers, pendant qu'il y est !
Mais revenons au sujet, qui ne laisse pas vraiment de place à la plaisanterie. Dans le discours prononcé hier soir, il se dit prêt à mater la révolte dans son pays à coup de "boucherie" (le terme est de lui). Boucherie est effectivement le mot qui vient à l'esprit, quand on repense à l'épisode dramatique survenu avant-hier, au cours duquel des avions de l'armée libyenne ont tiré sur leurs propres citoyens.
Les bilans provisoires des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre font état de plusieurs centaines de victimes.
Rappelons que cette boucherie est réalisée en partie avec des armes et des munitions françaises puisque, même si les avions Rafales négociés avec la Libye en 2007 et en 2010 n'ont pas encore été vendus, l'armée de l'air libyenne dispose quand même d'avions Mirages.
On ne peut que s'indigner devant le magistral retournement de veste de nos dirigeants, qui copinaient avec Kadhafi ces dernières années, et qui fustigent maintenant leur ancien copain... Kadhafi appelait Sarkozy son "frère", et l'actuel ambassadeur de France en Tunisie son "fils"...
A noter que Kadhafi a perdu le contrôle de l'Est du pays ; le ministre de l'intérieur a démissionné et a indiqué son ralliement à la révolution ; 2 pilotes d'avion de l'armée libyenne ont déserté et se sont enfuis à Malte avant-hier, après avoir refusé de tirer sur la foule. Aujourd'hui, c'est un avion militaire libyen qui s'est écrasé, après que l'équipage ait refusé de bombarder la ville de Benghazi, puis se soit ejecté. Ceci semble indiquer que l'armée ne soit pas toute entière derrière Kadhafi.
Enfin, certains des diplomates et ambassadeurs libyens actuellement en poste ont également démissionné, pour protester contre la violence de la répression.
En France aussi, notre président doit faire face à une fronde de diplomates et d'ambassadeurs, ce qui est la moindre des choses quand on constate l'amateurisme avec lequel l'Élysée de Nicolas Sarkozy gère les affaires étrangères de la France.