13 avr. 2010

Paroles d'experts

Je ne peux décemment pas mettre en ligne le dossier complet DE L'ETAT PROVIDENCE A L'ETAT MANAGER, qui fait suite à l'édito de Serge Halimi publié dans Le Monde Diplomatique n°669 et que je relatais dans mon précédent message... Mais je ne peux résister à l'envie de vous restituer les citations imprimées en bordure de page du journal !

Ah... Le copier / coller... C'est sûrement une déformation professionnelle ;-) Bon, même s'il y a moins de vidéo et plus de texte, il y a encore peu d'expression personnelle ici. Enfin, sur un sujet aussi pointu que l'économie, mieux vaut écouter quelques...


PAROLES D’EXPERTS


David D. Friedman, économiste

« Tout ce que font les gouvernements se divise en deux catégorie : des tâches que nous pouvons dès aujourd’hui leur enlever, et des tâches que nous espérons leur enlever demain. »

The Machinery of Freedom : Guide to a Radical Capitalism, Open Court Publishing Company, Chicago, 1989.



Philippe Manière, directeur de l’Institut Montaigne, Paris

« Les Etats sont comme des pompiers qui doivent éteindre les incendies puis rentrer dans leurs casernes. »

Cité par Eric Dupin dans Le Monde diplomatique, février 2009



Milton Friedman, économiste.

« Rares sont les règles permettant de renverser cette tyrannie de l’immobilisme. Il en est une, claire, à tout le moins : s’il faut privatiser ou élaguer une activité publique, faites-le complètement. Ne recherchez pas un compromis grâce à une privatisation partielle ou à une réduction partielle du contrôle étatique. Semblable stratégie revient tout simplement à laisser dans la place un quarteron d’adversaires déterminés qui travailleront avec diligence (et souvent avec succès) à renverser la vapeur. »

Le Monde, 20 juillet 1999.

(Note Du Blogueur / NDB : nous reviendrons sur ce Milton Friedman, théoricien influent du néolibéralisme)



James Carter, président des Etats-Unis

« Il y a des limites à ce que l’Etat peut faire. Il ne peut pas résoudre nos problèmes. Il ne peut pas fixer nos objectifs. Il ne peut pas définir notre vision. Il ne peut pas éliminer la pauvreté ou assurer l’abondance ou réduire l’inflation. Il ne peut pas sauver nos villes, lutter contre l’analphabétisme ou nous procurer de l’énergie. »

Discours sur l’état de l’Union, 19 janvier 1978.



Roger Douglas, premier ministre de la Nouvelle-Zélande.

N’essayez pas d’avancer pas à pas. Définissez clairement vos objectifs et rapprochez-vous-en par grands bonds qualitatifs. (…) Une fois que le programme de réformes commence à être mis en œuvre, ne vous arrêtez qu’après l’avoir mené à terme : le feu de vos adversaires est moins précis quand il doit viser une cible qui ne cesse de bouger. »

Cité par Serge Halimi, Le Grand Bond en arrière, Fayard, Paris, 2006.



Olivier Mazerolle, directeur de l’information de RTL, à propos des mauvais résultats des athlètes français lors des Jeux olympiques

« Les Français ne sont pas sportifs parce que nous avons l’habitude de l’Etat-providence. »

France 2, 26 février 1994.



Denis Kessler, vice-président du Mouvement des entreprises de France (Medef)

« Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. (…) Il est grand temps de le réformer, et le gouvernement s’y emploie. Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d’importance inégale et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme… A y regarder de plus près, on constate qu’il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ! »

Challenge, 4 octobre 2007.



Henri Dorgères, député d’Ille-et-Vilaine de 1956 à 1958, fondateur du mouvement fasciste des Chemises vertes

« Le fonctionnaire, voilà l’ennemi ! »

Révolution paysanne, éditions Jean-Renard, Paris, 1943.



Vincent Bénard, président de l’Institut Hayek, Bruxelles

« En voulant accélérer artificiellement ce que l’économie libre accomplissait à son rythme, c’est l’Etat, tantôt régulateur, tantôt législateur, qui a poussé à l’irresponsabilité les acteurs de la chaîne du crédit, provoqué une crise financière grave, et acculé à la faillite nombre de faillite qu’il prétendait aider. »

Le Figaro, 9 septembre 2008.


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